A la rentrée de septembre, le rendez-vous avec la cancérologue nous apprend que des fixations au foie et sur les ganglions ont réapparu !

Jean-Marc avait eu beau me prévenir, je suis effondrée que ce soit confirmé par le médecin. En effet, lors du scan de contrôle, le radiologue lui avait déclaré qu'il allait recommencer l'examen parce qu'il n'avait pas bien vu...

C'était donc qu'il y avait "quelque chose" à mieux examiner. Et quoi d'autre sinon une reprise de la maladie ?

Le médecin explique alors que le cancer de mon mari est "chronique" puisqu'il est arrivé avec une tumeur principale et déjà des métastases. Que oui, les résultats de juin étaient excellents. Que non, elle n'a jamais parlé de guérison car elle connait cette maladie et qu'on ne sait jamais si on a vraiment tué toutes les cellules cancéreuses. Que oui, il suffit d'une seule pour que ça recommence. Et que oui, on va repartir pour une série de chimios. Que non, il n'y a pas de caractère d'urgence et que oui, on peut faire le voyage prévu à la Réunion la semaine suivante. Non, ça ne risque rien. Oui, elle nous l'assure.

Le Seigneur a permis que nous traversions alors la vallée de l'angoisse comme nous ne l'avions encore pas traversée depuis le début de la maladie. Unis dans l'angoisse. Les boyaux resserrés pour moi et maux de ventre quasi incessants pour lui, nous sommes partis vivre notre mission dans ce si beau département d'outre mer.

Et à cette époque je n'ai pas eu le cœur de reprendre le blog. Ni la force. Ni le courage. Ni l'envie. Ni rien. Que l'angoisse. Beurk, l'angoisse poisseuse, noire et saumâtre.

Pardon pour mon ingratitude envers tous ceux qui pensent et prient pour nous. Je me rattrape un peu aujourd'hui.

"Chronique"... jaime pas ton nom !