Douces vacances de Toussaint
C'est avec une voiture bourrée à craquer et deux de nos petits enfants cadenassés dans leurs sièges auto que nous filons vers la Corrèze... la peur au ventre pour mon homme qui craint de retrouver une maison glaciale !
Ô exquise et divine surprise... la maison est restée chaude tant l'été indien s'éternise. Une de nos filles, arrivée avant nous avec ses enfants - les fameux cousins que nos jeunes voyageurs réclament depuis notre départ - a ouvert toutes les fenêtres en grand pour aérer et nous accueillir dans une douce et chaleureuse ambiance.
Et il fera beau et chaud pendant toutes les vacances ! Youpi !
Donc bon papa pourra faire quelques foots, des parties de tennis dans la grange, quelques balades et ramassages de châtaignes. Dans son bureau, où il se réfugie tout de même régulièrement, il pourra garder la fenêtre grande ouverte. Même pas froid !
Et je le regarde se régaler de ses petits enfants : il triche aux cartes plus rapidement que l'arsouille de service... qui n'en revient pas et ose s'offusquer ! Il pouffe dans sa barbe quand je n'obtiens pas le silence à table. Il ne reprend pas celui qui mange avec un bruit de lavabo ! Bon papa lâche sur tout les tableaux : pas de temps à perdre à faire la loi ou à morigéner ! Il est seulement disposé à nous aimer. Il est doux, calme et tranquille malgré les douleurs qui, décidément, ne lâchent pas.
Couché tôt, il laisse les filles papotter au coin du feu juqu'à pas d'heure...
Il doit malheureusement nous quitter au milieu des vacances pour s'en retourner vers une nouvelle chimio.
Et c'est un homme épuisé que je retrouve trois jours plus tard.
Taxoter, je te hais ! Tu tues mon homme plus que tu ne le soignes !