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Je t'ai montré le chemin d'Ars... tu me montres le chemin du Ciel!

8 septembre 2017

Il a sans doute raison

 

"Il ne faut pas trop vous focaliser sur les signes de votre mari comme les 333, ou les ancres marines, ni les 172 !"

Quand mon père spi m'a donné ce conseil en avril 2015,  j'ai eu le sentiment d'avoir ouvert une bouche de carpe repulpée d'acide hyaluronique. Avec des points d'interrogation dansant dans les yeux !

- Comment, quoi, pardon ? Mais je ne comprends pas... vous pouvez répéter ?

Alors, il répète. Et je ne pige pas plus. Mais... m'enfin, si je ne fais pas attention "aux signes" éventuels, je ne les verrai donc plus, ni ne me rendrai attentive à ces "coucou" qui me disent que le Ciel est tout près de la terre et que la communion des Saints est bel et bien réelle. Ca servirait à quoi que Poupou (surnom de mon mari), il se décarcasse, là-haut si je passe à côté ?

Et pourtant, j'ai immédiatement tenté de me raisonner : il a sans doute raison. C'est un sage, lui. Un pragmatique doublé d'un priant. 

Il a peut-être peur que je fasse de la fixette et que, au stade où j'en suis, je me mette à déambuler à 4 pattes derrière les plaques minéralogiques des bagnoles, ou à plonger sous les péniches des bords de Seine, ou que sais-je encore de quoi j'aurais été capable ? Quand on aime on ne compte pas !

Il a sans doute raison. Sans aucun doute ! Sur de sur ! Il est raisonnable et cartésien. Lui, me répétai-je à l'envie !

Alors je ne dois plus faire trop attention à cette voiture immatriculée 333 qui sort de son créneau, pour me laisser sa place en face de chez moi, en ce soir où je me suis invitée chez ma belle mère à un diner surprise. Sa mère... il s'en fiche sans doute... surtout qu'on a à peine parlé de lui !

Je ne dois plus non plus faire attention à la voiture 172 garée au pied de l'immeuble des enfants en Martinique (et que je ne vois qu'au bout d'une semaine !) au moment où je me plains  que "Vraiment, depuis mon arrivée ici, je n'ai aucun signe de ton père alors qu'il adorait cette île !" 

Ne plus se  soucier non plus de cette ancre ENORME  découverte par ma fille un de ses jours de tempête intérieure et de moral dans les chaussettes où elle invoquait l'aide de son père !

On laisse tomber les deux 17.20 h du four et du micro-onde de la maison visitée par notre fille ainée qui avait fait la leçon à son père pendant tout son trajet vers la dite maison . Sur le ton de "Papa, on ne rigole plus maintenant... il est uuuuurgent qu'on trouve une maison à acheter ! Tu me montres que tu es là. Ca marche avec maman et les autres soeurs ! Alors moi, tu ne me laisses pas tomber !!" Alors que l'heure réelle était celle de la saison précédente en décalage d'une heure donc, avec celle indiquée sur les cadrans.

Balayer d'un revers de manche cette petite fille à côté de laquelle je m'assieds, dans le train qui m'éloigne de mes enfants et petits enfants après un temps de vacances alors que nous nous sommes quittés en pleurant ?

La dite petite fille reprenant sa dictée interrompue par mon arrivée à ses côtés.

- "On reprend ma chérie : ANCRE. "

- "Quelle ancre, mamie ? L'encre pour écrire ou l'ancre marine ?" .

Et moi de penser, un peu suffoquée (tout de même) : l'ancre marine, minette, évidemment... tu ne sais pas qui vient de s'asseoir à tes côtés !

- L'ancre marine ma chérie ! rétorque la grand-mère. Et paf ! Qu'est ce que je disais ?

Et quand la dite enfant se lève et doit me déranger pour partir au wagon-bar, et qu'elle passe devant moi avec ça :

Iphone Marco 2014 - 2015 228

Après permission pour la prise de photo... je ne dois donc pas faire attention aux larmes de la grand-mère quand je lui témoigne du sens que prend en ce jour le joli t-shirt de sa petie fille ? Et qu'elle peut me murmurer à l'oreille : " Moi aussi madame, je suis chrétienne. Et je crois qu'il y a quelque chose après la mort; mais là, quand même, ce que vous me dites me bouleverse. c'est tellement fort. Et ça me fait du bien. Merci madame. Merci !"

Plus qu'à balancer tout ça d'une pichnette ?


Il n'y a qu'un blème ! Je n'y arrive pas !

Or,  en ce jour de la Nativité de la Vierge Marie, 8 septembre 2017... le temps a passé. Et l'eau sous les ponts. Et les souvenirs reviennent et se bousculent après une journée passée avec ma belle mère et un petit tour au cimetière.

Car les "signes" continuent à tomber depuis bientôt 4 ans.  Comme s'il en pleuvait par moments - de détresse souvent-  et beaucoup moins à d'autres. Par surprise à chaque fois. Sans que jamais je n'en aie provoqué un seul depuis la leçon d'Ars en janvier 2014.

Et ils nous sidèrent. Nous percutent et nous bouleversent. Nous émeuvent et nous parlent du Ciel qui est bel et bien peuplé.
Et depuis quelques jours,  j'en ai assez d'être raisonnable et j'ai décidé, à la demande instante de plusieurs amis, de reprendre l'écriture de  toutes ces merveilles entrevues par flashs dans mon quotidien ou celui de mes enfants, petits enfants ou de nos proches sensibles à la bienveillance de celui qui reste mon époux chéri.

 

Par contre je clos désormais toute narration sur ce blog et me plonge dans la rédaction du recueil qui s'intitulera : "Le Ciel existe, mon mari y bosse !"

Si Dieu le veut !

 

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23 février 2014

Une ancre dans la Vigne

Post incompréhensible si l'on a zappé : "Un nombre en or " du 24 Nov 2013

Encore une nouvelle première. Première session de "la Vigne de Rachel", depuis la mort de Marco et non pas "sans lui". Car, "sans lui"... ça je connais ! Et depuis le début de sa maladie. Puisqu'il m'avait forcée à animer une session 3 jours après la découverte de son cancer en décembre 2011 !

Seulement 3 jours ! Or, à ce moment là, je craignais tant qu'il ne passe pas le week-end ! Et tous mes enfants, (comme moi d'ailleurs),  pensaient que je resterais à ses côtés, à veiller religieusement sur lui... au lieu d'aller m'unir à la croix des autres dans une session  dédiée à la souffrance liée à un enfant non-né. A cette époque relatée au démarrage de ce blog, j'étais partagée entre angoisse et révolte. Avec la trouille au ventre et plus encore. J'avais appelé ça pudiquement : un week-end bien (trop) occupé.

Nous sommes maintenant à Pellevoisin, dans le sanctuaire dédié à Notre Dame de Miséricorde. Jusque là tout va bien.

Mais la nouvelle question qui me taraude est celle-ci : dois-je continuer d'animer ces sessions ? Suis-je légitime ? Ne dois-je pas "passer la main" le plus vite possible ? J'ai besoin d'être confirmée dans un sens comme dans un autre. Je suis prête à y plonger si c'est ajusté, pour le coup... à la volonté du Bon Jésus ; non plus à celle de mon défunt mari. Mais je passe par lui pour demander au Ciel.

En fait si ça ne se faisait pas dans la souffrance, je découvre que c'est vachement pratique d'avoir un interlocuteur au Ciel qu'on connaît comme sa poche et auquel on sait comment parler. Bon, en tous cas je lui demande de m'éclairer... et il m'éclaire !

Sans traîner. Allez ! Hop ! Pas de temps à perdre en tergiversations avec sa bourgeoise qui commence à le gonfler ! Alors, avec les autres retraitants, j'accueille Joseph et sa délicieuse épouse. Ancre du pull de Joseph

Ils s'instalent. Et que fait Joseph ? (Une armoire à glace, soit dit en passant). Il enlève son manteau, pardi... pour s'asseoir en face de moi sur un canapé.

Il y restera TOUTE la session. En FACE de moi ! Sur son canapé. A côté de sa femme chérie.

Et comment il est habillé Joseph ? Bah comme ça, tiens. Forcément ! Je voulais un signe ? Je ne suis pas déçue.

Et on vit des merveilles avec tous les retraitants, Hélène, Paule, et les frères de St Jean ! Forcément on était tous invités par un Sauveur à être là. Ensemble. Même moi. Oui... même moi !

 Merci Joseph de m'avoir permis de prendre ton pull en photo, le 3ème jour quand je t'ai raconté !

30 janvier 2014

Pax tecum Filumena !

Post incompréhensible si l'on a zappé : "Un nombre en or " du 24 Nov 2013

Ars 2014 (suite)

Il est évident qu'en arrivant le 27 janvier dans "The" lieu mythique familial de "la conversion de papa", juste deux mois après sa mort, je ne peux QUE désirer des grâces, des cadeaux quoi. D'abord et surtout pour les retraitants de la Stabat. Que de souffrances inimaginables sont déposées dans les oreilles des accompagnateurs et dans le coeur de Dieu. C'est inouï.

Et puis pour la famille... durs, durs les temps qui courent et le temps qui n'avance pas. Paradoxal et douloureux.

Donc il faut que le Ciel soit au rendez-vous amoureux. Comme au temps du Saint Curé d'Ars. Pas moins.

 

IMG_0273

Dans mes moments libres je fais donc le pied de grue devant "la petite lumière rouge" de l'autel où mon mari, 28 ans plus tôt, s'était retrouvé "douché" par une effusion d'Amour venue d'En Haut.  Et je réclame.

J'asticote le Saint Curé dans sa châsse vermeille :    

" Faudrait voir à pas se reposer là-haut ! Y a du boulot ici-bas ! Et nous on n'est pas cap ! On est trop faibles et fragiles. Il faut que les grâces descendent ! Et viiiite ! S'il vous plaît ! Vous faites une sacrée équipe d'intercesseurs là-haut... au boulot je vous en priiiiie !"

 

Puis je fonce aux pieds de la statue de Marie où un certain 20 Août 1985 j'avais "posé mon sac à dos", à savoir l'impossibilité d'aller plus loin dans ma vocation d'épouse.

IMG_0269 Après avoir, à l'époque, reçu l'ordre du prêtre, après ma confession :  

- "Maintenant fichez la paix à votre mari ! Vous l'avez amené ? Il est là ?! Alors... lâchez-le ! Faites ce que bon vous semble pendant toute cette session et LÂCHEZ-LE !  ce n'est plus votre affaire, mais celle de Dieu ! Ok ?"

- "Ok ! " et j'avais lâché... peut-être pour la première fois de ma vie ? Je ne sais plus. Mais j'avais foncé (déjà) sur Marie en inscrivant mentalement nos noms dans son coeur comme avait fait le Saint Curé en son temps en y inscrivant les noms de tous ses paroissiens.

Mais en cette STABAT, je ne lâche pas ! Je joue même à fond la grande scène du 1- Acte 18 - du rôle de "La veuve importune" de Jésus par Saint Luc !... (ou plus exactement, Évangile de St Luc, chapitre 18, verset 1 à 18)

Et pour être sûre d'être entendue et que mes réclamations arrivent au bon bureau là haut, je demande, le 28 janvier, un p'tit signe... "Siou plait ! Pour les deux mois de mon chéri au Ciel ! A vot' bon coeur, m'sieurs dames ! Marco, tu m'entends ? Et Jésus, Il me reçoit 5 sur 5 ? Oui, je sais je suis tannante... rien de nouveau sous le Ciel, mais s' te plait, ne nous laisse pas tomber !"

Et j'attends. Et je scrute. De long en large. Cette fichue Basilique. Pas de 333 évidemment. Encore moins de 172, ça c'était couru ! Même pas une ancre marine : pas d'Espérance là dedans ? Eh ho ! Y a quelqu'un ?

J'en parle bien sur à Philomène, la Sainte chérie du fameux Curé dont ma petite fille porte le si joli prénom. Que nenni !

J'élargis mon champ d'investigation et parcours la maison du saint Curé maintes fois visitée. Rien ! Je longe les rues et les boutiques ! Rien ! Rien de rien piafai-je (un peu facile celle-là !)

Et d'un seul coup je me dis que je deviens givrée. Dans le sens de frapa-dingue ! Neu-neu ! Que ça ne va plus du tout dans ma tête. Et, en plus que je mets mon Dieu à l'épreuve. Et que j'emm....e sans doute mon mari. Bon mais ça c'est moins grave. Il a l'habitude, est bien rodé et ce n'est pas en 2 mois qu'il s'est déshabitué, n'est-ce pas Marco ?!

Alors, la mort dans l'âme et avec une contrition presque parfaite, je lâche prise. Je lâche tout. Je retrouve le chemin de l'abandon dans une Main et un Amour Providentiels qui savent sans doute mieux que moi ce qui est bon pour nous en ce village.

C'est alors qu'une journaliste de Famille Chrétienne me demande un témoignage des Stabats pour son journal ! Au lieu de recevoir... je tente de donner. Pauvrement comme toujours. Mais encore un peu plus en ce jour.

Je dois quitter Ars avant la fin de la session... je ne saurai donc pas si mes prières sont arrivées à bon port. C'est ainsi.

Je sors une dernière fois de la Basilique. Hume l'air frais de la place maintes fois décrite par mon mari dans chacun de ses témoignages. Je goutte le soleil avec délices.

Ah, tiens... un dernier saut vers la rotonde où la relique du coeur du St Curé est exposée et où je n'ai pas eu le temps de me rendre avec mes recherches débiles. J'entre. Pas de coeur. Il est en balade dans un coin de France ou du monde où il doit encore faire des siennes en paquets de grâces ! Même lui a déserté !

Un p'tit coup d'oeil sur les fresques et mosaïques avant de sor... de sortir... et là ! ÉNORME... au dessus de ma tête car surplombant la porte et donc tout le temps exposée face à la relique du St curé d'Ars :

Ancre d'Ars 2

L'Espérance. La seule ancre d'Ars ! Et le nom de notre petite fille en sus. Filumena : Philomène chérie. Avec, comme une bénédiction toute particulière de ton bon-papa au ciel, allié de Ton Père du Ciel. C'est trop bon. Je m'écroule en sanglots de reconnaissance. Que de grâces. Merci !

Oui bien sur que je suis folle, mais " ... ce qu'il y a de fou dans le monde voilà ce que Dieu a choisi. Ce qu'il y a de faible dans le monde, voilà ce que Dieu a choisi !" (Première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens - Chapitre 1. Verset 27)

30 janvier 2014

Cet homme m'énerve !

Post incompréhensible si l'on a zappé : "Un nombre en or " du 24 Nov 2013

Session Stabat du 26 au 31 janvier. Dans les Dombes... 30 km de Lyon.    

Première plongée dans la souffrance des autres depuis "l'entreé dans la Vie" de Jean-Marc.

L'équipe m'accueille avec beaucoup de gentillesse, me proposant de vivre les choses à mon rythme, consciente de tout ce qu'Ars et la session peuvent réveiller en moi de souvenirs et de chagrin.

Effectivement de vives émotions troublent mon coeur : revenir seule, alors que nous étions pratiquement toujours ensemble pour co-animer ces sessions est bien douloureux. Et Ars, Ars... ARS fut "The place to be" pour notre couple et notre famille. C'est le lieu dont Jean-Marc a tellement parlé dans chaque témoignage de sa conversion.

Si l'abbé Jean-Marie Vianney, en devint le bien modeste curé à la fin de la révolution française, c'est par son amour débordant pour ses ouailles et sa sainteté qu'il attira les foules de son vivant.  Et notre couple paumé en 1985 !

C'est à lui que j'ai emprunté (et déformé) le titre de ce blog. En effet, en arrivant à Ars, le jeune prêtre demanda sa route à un petit berger. Une fois renseigné, le nouveau curé dit à l'enfant : "Tu m'as montré le chemin d'Ars, je te montrerai le chemin du Ciel !" Ce qu'il ne manqua pas de faire.

Quand à moi, une fois dans ma vie, j'ai montré à mon mari le chemin d'Ars...  et il n'a cessé, depuis, de me montrer le chemin du Ciel !

Et il continue à le faire aujourd'hui. Ce blog en est le modeste témoin.

Mais je pensais qu'il continuerait à le faire longtemps... à mes côtés. Or, quelques semaines avant sa mort, le coeur lourd et révolté je lui disais :

- "Tu ne peux pas mourir maintenant,  c'est impossible... tu n'as pas fini d'écrire le témoignage de ta conversion que tous les gens te réclament quand ils t'ont entendu ! Tu ne peux pas mourir !"

En me regardant d'un air arsouille (que nous lui connaissions bien quand il se moquait de ma pomme), il  me répondit dans un doux sourire malicieux :

- " Ce sera ton job, ça ! Moi, j'ai déjà écrit une quarantaine de pages. Je n'ai rien à rajouter. En plus, je ne connais personne qui raconte aussi bien que toi ma conversion ! Tu as toujours été très douée pour raconter des trucs que tu n'avais pas vécus ! Tu verras... tu feras ça très bien !"

Que cet homme m'énerve ! Jusqu'au bout du bout du banc il m'aura énervée ! Et c'est en l'embrassant tendrement que je le lui dis ce jour là.

14 janvier 2014

Un père spirituel

Post incompréhensible si l'on a zappé  : "Un nombre en or " du 24 Nov 2013

Non, un père spirituel, ce n'est pas un père rigolo (quoi que !) mais c'est "celui auquel on est invité à tout dire et en tout demander conseil !" Au niveau spirituel. De l'âme, quoi !

Je n'ai pas vu le mien depuis des mois, même s'il est venu dîner à la maison en septembre... sentant peut-être le vent tourner pour Jean-Marc et voulant le rencontrer une dernière fois ?

Quoi qu'il en soit, je me demande si je dois continuer à le solliciter. Je me fiche à peu près de mon âme "comme d'une guigne" aurait dit ma mère.

Allez. Je me secoue et l'appelle. Il m'accorde un rendez-vous très rapidement. Perçoit-il un léger caractère d'urgence ?

Sur tout le trajet qui me conduit chez lui, je me dis que c'est inutile... que je n'ai rien à lui dire.. que tout ça est vain... que ma vie spirituelle je m'en balance... que...  que. J'en parle à Jean-Marc sur le mode du "Kesss t'en penses, toi, là haut ?"

In fine, je plonge avec ma voiture dans le parking qui jouxte son presbytère (il est prêtre !). Me gare. Sors de Titine et tombe nez à nez avec ça ! Voiture garée à côté de la mienne !

Marco ds le CD du Bon Dieu

Bon ben... je prends la photo ! Que j'envoie aux enfants illico ! Forcément. Bon, ben... je ne floute même pas... car tout y est ! Et je trouve trop drôle que mon mari "signe" en faisant le crâneur.

Mais finalement, être au Ciel n'est-ce pas être dans le Corps Diplomatique du Bon Dieu ? Et s'il était vraiment auprès de Dieu. C'est si bon d'y penser ainsi...

En tous cas, j'ai senti la bénédiction de mon époux pour continuer mon chemin avec cet accompagnateur spirituel (qui s'avère être rigolo... en plus !)

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6 janvier 2014

Signes par milliers ( jolie suite !)

Post incompréhensible si l'on a zappé "Un nombre en or" 24.11.2013

 

Eh, vous savez koa  ? Le cantique, "Signes par milliers ", pas forcément transcendant au demeurant, se trouve, dans les carnets de chants de la paroisse, page... 172 !

Trop fort, non ?

6 janvier 2014

Signes par milliers...

Toujours à propos de "signes" comme "clins-Dieu". (Ça me fait gamberger cette histoire !)

Dans le livre Jade et les sacrés mystères de la vie de François Garagnon, la jeune héroïne, très perspicace, nous explique comment reconnaître ces clins Dieu :

«  Évidemment, le problème, quand on cherche à percer les mystères de la vie, c’est de ne pas se tromper de signe. Avec un peu d’habitude, c’est assez simple, parce qu’il y a des clins-Dieu partout.
D’abord, Dieu, on le trouve partout où il y a de la lumière.

La lumière est invisible, vous êtes d’accord ; ce qu’on voit ce sont les choses éclairées. Eh bien Dieu c’est pareil : il est invisible ; ce qu’on voit, ce sont les choses qu’Il éclaire.»

Donc, pour moi, les signes que ce sera un Signe seront dans les choses qu'Il éclaire... et, et... dans les "fruits" que cela porte. Appelés aussi "fruits du Saint Esprit"  (3ème personne de la Trinité ou encore, Amour fou du Père pour le Fils et vice versa ... souvent représentée sous la forme d'une colombe comme dans le vitrail du maître autel au Vatican) 

   

 Et ces fruits sont : « charité, joie, paix, longanimité, serviabilité, bonté, confiance en soi, confiance dans les autres, douceur, maîtrise de soi » (Epitre de St Paul aux Galates, 5,22)

 

En gros ça donne un peu cette tête là :

ou celle-là :Mars_2004_Versailles_L'Ermitage_001

 

 

 

 

Sinon, c'est pas un "signe" !

« Nous te rendons grâce, Seigneur, pour tous les signes de ta présence, des guérisons les plus spectaculaires aux plus intimes de nos résurrections… »

Saint Bernard

 

6 janvier 2014

A propos de "Signes"

A partir de maintenant, et au gré des pages qui vont suivre, je suppose, (me connaissant ) que je vais demander des "signes" à mon mari, au Seigneur, au "Ciel" qui laisseront d'aucuns dubitatifs ou pantois. Qu'importe !

Je  m'efforcerai, en toutes circonstances, de les écrire au plus près de ce que j'ai perçu. De ce que mes enfants ou nos amis m'auront rapporté.

Tel cet ami médecin qui m'a déclaré :

- "Sache que ton mari bosse toujours, là où il est. J'ai reçu une patiente que je connais bien. Elle venait m'annoncer qu'elle allait avorter. J'étais totalement démuni. Comment te dire, à un moment j'ai "senti" que Jean-Marc était là. Dans mon cabinet. Qu'il m'aidait peut-être à écouter, à trouver les mots. Je ne sais pas... Juste sa présence bienveillante... tu comprends ce que je veux dire ?"

Oui. Je comprends surtout que ça faisait bien un quart d'heure que je n'avais pas pleuré ! Alors je lui dis que je comprends...

Au moment de raccrocher, il se reprend :

- Ah, en fait si je t'appelle pour te dire ça, c'est que ma patiente est revenue aujourd'hui. Bon, ben, elle est radieuse. Elle garde son bébé finalement. Allez. Salut !

Allez. Salut ! Ce s'rait pour une grosse livraison de kleenex s'il vous plait !

28 décembre 2013

Yes ! He can !

Post incompréhensible si l'on a zappé : "Un nombre en or " du 24 Nov 2013

Je déduis de ce voyage en train qu'on peut être en droit d'attendre TROIS signes, alors ?

Il craquerait et cèderait (once more...) à mes intuitions ? Même s'il les trouve "trop faciles". C'est GÉNIAL !

L'ancre marine et/ou la triple trinité et/ou son fichu 1.7.2 ... (et un chouilla de plus, s'il reste le même coquet là-haut qu'ici ! Y a des chances qu'on ne me le change pas si vite... même en présence de la Présence ! C'est un dur à cuire de Corrèze, mon chéri, et Dieu l'aimait comme ça sur terre, alors au Ciel, ça doit donner !)

Et ce qui me bouleverse aussi, c'est qu'il a comme "l'autorisation" de les donner à qui les lui demande.

Yes ! He can !

Est-ce que ça confirme qu'il est "bien arrivé" ?

Mon coeur est en liesse... heureusement que je suis dans le train pour garder un semblant de tenue, sinon je danserais la gigue, comme une folle dans mon salon !

28 décembre 2013

Cap sur l'Espérance !

 Post incompréhensible si l'on n'a pas lu  : "Un nombre en or " du 24 Nov 2013

Un mois déjà. Un mois seulement.

Ce matin c'est départ pour la montagne.

L'été dernier il avait été décidé avec Marco que nous passerions le nouvel an en famille dans le chalet de son frère en Savoie, tant aimé des enfants, à l'entrée du Parc de la Vanoise. Décision prise pour nous retrouver, à ses côtés, au chaud du coeur familial. Expression bien mièvre mais la seule qui me vienne au moment de noter ces mots.

Puis, son état de santé se dégradant, nous hésitions de plus en plus à tenter le voyage. Début novembre, nous renoncions totalement à l'idée, interpellés par les mots : "Je n'aurai pas la force !" de celui autour duquel le projet s'organisait.

Et le 28 novembre, jour tant redouté, tout a basculé... alors  trop vite Noël, "fête de la Nativité" d'un Sauveur, puis les "fêtes de fin d'année" si heureuses d'habitude... tout est noyé dans la brume cotonneuse de l'hiver de coeurs et des esprits. Que faire finalement cette année alors que le "patriarche" manque à l'appel ?

Sans bien savoir comment, nous reprenons mentalement le chemin de la Savoie. Et l'idée s'impose que "ça nous fera du bien à tous de nous retrouver au chalet, non ?!" Aussitôt dit, aussitôt re-décidé : "La Tanière", la bien nommée pour cette bande de nounours engendrée par mes beaux-parents, sera une fois de plus le refuge au coeur du froid et de l'hiver. 

C'est pourquoi, nous nous retrouvons dans le train, notre dernière fille et moi, en partance pour la grande blanche !

Je suis toute tristounette depuis mon réveil car je demande à mon Dieu (et à mon mari...) s'il serait possible d'avoir un petit coucou du Ciel. Tout juste un mois de Paradis, ça se fête non ? Je me trouve héroïque d'avoir tenu le coup un mois entier, alors, un petit encouragement pour continuer la route, ce serait sympa. Non ?!

Y a quelqu'un qui répond, là-haut, ou zut ?

Rien. Eh, ben, ça promet ! Si au bout d'un mois il n'y a déjà plus de contact... reste au chaud, Marco ! T'as raison... reste au chaud. Nous c'est l'hiver des coeurs mais tu as peut-être déjà oublié l'effet que ça fait ?!

TGV bondé. Pieds écrasés. Bagages calés. Visages fatigués. Autour de nous tablettes et autres écrans déployés, prêts à aider le temps à passer. Nous nous sourions et nous blottissons l'une contre l'autre, ma fille et moi. Un peu surprises d'être là... malgré tout. Malgré la mort qui est passée dans nos vies. Je lui ouvre mon coeur en lui avouant que j'aimerais bien un petit bonjour de son père, pour son premier mois. Elle opine du chef et nous laissons tranquillement couler les larmes tièdes de la tendresse.

Une heure, puis deux et presque trois passent quand mes yeux sont attirés par le pull over du petit garçon assis en face de moi, de l'autre côté de l'allée. A côté de son frère. Face à ses parents. Des écouteurs dans les oreilles, les yeux rivés sur leur "film-baby-sitter". Je ne l'avais pas vu. Pas remarqué. Miro que je suis. Je suis éberluée. Scotchée. Médusée. Une ancre énorme s'étale sur sa poitrine. Je rêve ! Nous sommes dans un train bondé et le "hasard" me met en face d'une ancre... et pour partir à la montagne... pas à l'île de Ré ! Un coup de coude à ma fille avec un  "Tu vois ce que je vois ?!" qui la tétanise aussi, suivi d'une prise de photo discrèèèèète avec mon Iphone et le tour est joué. Trop heureuse. Je l'ai eu MON signe. Trop facile, tu avais raison Marco. Trop facile... mais j'ai failli le rater !

Du coup je prends la décision de parler à la maman... et de la remercier d'avoir ainsi habillé son fils ce matin. J'ose ou j'ose pas ? Ira ? Ira pas ?

Ira ! Quand les enfants se lèvent avec leur père pour aller au bar... je fonce. Assise à la place de l'enfant je parle à la maman. "Bonjour madame, voilà, je veux vous remercier d'avoir mis ce pull à votre fils ce matin... "  Devant son recul, son air fermé et méfiant, je bredouille : "En fait je vous explique, j'ai perdu mon mari il y a un mois... un code entre nous... comme des signes... une ancre, un 333, ou un 172... je suis chrétienne... quelque chose après la mort... pas le vide, une autre vie... et là, votre fils habillé comme ça... il est un signe pour ma fille et moi... vous comprenez ? "

Coup d'oeil vers la fille en question qui lui sourit doucement.

Retour du regard vers moi et là ... miracle ! Son visage rayonnant me fait face. Elle a compris !

Bouleversée, elle renchérit : "Oh, vous savez, il n'a ce pull que depuis Noël. (3 jours, donc). C'était son cadeau. Il l'aime tellement qu'il a tenu à le mettre pour aller à la montagne ! C'est drôle non ?"

- "Non, madame, ce n'est pas drôle, c'est merveilleux et je voulais vous faire part de cet émerveillement dont vous êtes l'origine pour moi aujourd'hui."

Je peux alors lui parler du blog, lui montrer la photo que j'ai prise de son fils et lui demander si elle me permet de la publier (ayant pris soin de "couper" la tête de l'enfant). Elle m'autorise, ravie ! La voilà :IMG_0201

Quand son mari revient s'asseoir, elle lui chuchote tendrement plein de choses à l'oreille... alors qu'ils ne s'étaient pas dit un mot pendant les premières heures du trajet ! Il louche discrètement sur moi puis sur son fils. Alors, ensemble, je les vois chercher des sites chrétiens sur leur PC où des Jésus Miséricordieux s'inscrivent subitement en grand écran.. Ça change du film policier de tout à l'heure ! 

Et le plus beau, le plus beau du plus beau qui me fait exulter quand la nuit tombe c'est ce qui s'inscrit dans la glace de notre wagon et que j'ai pu bien maladroitement prendre (encore !) en photo ! Le polo du papa !!

IMG_0205

Merci Seigneur. Oui, je crois que le Ciel touche la terre. Que les annivs existent au Ciel quand ils sont importants pour la vie de pèlerins de la terre.

Merci Marco, d'avoir demandé cette grâce pour ton incrédule épouse. L'Espérance reste vraiment ton moteur !

 

 

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Je t'ai montré le chemin d'Ars... tu me montres le chemin du Ciel!
  • Parler la mort ! Accompagner son mari en phase terminale de cancer, sans peur de la mort. Prendre le temps, avec lui, d'évoquer l'au delà de la mort. D'une potentielle Vie après la vie. Demander des "signes tangibles" et au cœur du chagrin les recevoir !
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